Récupération
de chaleur fatale industrielle
des économies d'énergie à la clé

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La récupération de chaleur fatale industrielle : pour quels enjeux ?

Si l’industrie représente 21 % de la consommation d’énergie nationale, elle constitue aussi un secteur des plus innovants en matière d’efficacité énergétique. S’intéresser à la récupération de la chaleur fatale industrielle conduit à intensifier les efforts réalisés, à exploiter les nouvelles potentialités offertes en matière d’innovation et d’économies d’énergie, à participer à la dynamisation industrielle et, ainsi, à soutenir la compétitivité des entreprises par le volet majeur qu’est la performance énergétique.

L’intérêt de la récupération et de la valorisation de la chaleur fatale se situe aussi sur trois niveaux :

Récupération de chaleur fatale : des enjeux sur trois niveaux

Au niveau du site industriel

La récupération de la chaleur fatale peut présenter un enjeu économique et environnemental considérable pour l'industriel :

  • Limiter l’achat d’énergie extérieure, l’énergie thermique étant disponible et déjà payée !
  • Limiter les consommations énergétiques nécessaires au refroidissement de certains rejets (contraintes techniques ou réglementations environnementales en vigueur).
  • Réaliser un gain économique en valorisant un rejet vers l’externe.
  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre en utilisant une énergie de récupération à contenu CO2 nul et réduire, dans le même temps, l’émission de polluants issus de sa combustion (NOx, SOx) s’il avait fallu la produire directement.

D’un point de vue technique, nombreuses sont encore les entreprises qui n’ont qu’une connaissance très partielle des consommations de leurs équipements et de leurs enjeux énergétiques, rendant difficile une réelle maîtrise de ceux-ci. La structuration d’une démarche de maîtrise et de réduction des consommations énergétiques passe donc par l’emploi d’un personnel qualifié dans ce domaine et par la maîtrise des nombreux mécanismes et outils connexes : Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), diagnostic énergétique, plan de comptage, Système d’information sur la gestion de l’énergie, achat d’énergie, effacement…

Ces compétences ne sont pas toujours disponibles au sein de l’entreprise, et l’offre extérieure peut s’avérer complexe à étudier.

La structuration d’une telle démarche doit se faire pas à pas pour l’industriel. En effet, la compréhension du comportement énergétique d’un site et les solutions d’amélioration ne seront pas obtenues en une seule analyse. C’est pourquoi l'application de la norme ISO 50001 permet de créer une démarche d’amélioration continue. Elle pose les bases d’un système de management de l’énergie et propose un cadre structurant. À chaque industriel de construire sa démarche et de l’adapter en fonction des contraintes et des moyens qui lui sont propres.

Au niveau d'un territoire

Les enjeux de la récupération de chaleur fatale au niveau d'un territoire sont les suivants :

  • Créer une synergie économique et environnementale avec le tissu industriel. Une synergie qui peut, par exemple, s’inscrire dans un projet d’Écologie industrielle et territoriale.
  • Répondre à un besoin en chaleur d’un bassin de population.
  • Limiter les gaz à effet de serre et contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, notamment dans le cadre des Schémas Régionaux Climat-Air-Énergie (SRCAE) et des Plans Climat Énergie Territoriaux (PCET).

 > Plus d'information sur la page ADEME : L'Écologie industrielle et territoriale

Au niveau d'un pays

Au niveau du pays, la récupération de chaleur présente également des bénéfices :

  • Réduire les importations d’énergie pour, dans le même temps, diminuer la dépendance énergétique et améliorer la balance commerciale.
  • Favoriser le développement industriel par l’investissement dans des équipements de valorisation.
  • Respecter les engagements environnementaux liés aux politiques européennes de lutte contre le réchauffement climatique.

> Rappel : le Paquet-Climat-Énergie

Les objectifs(1) du Paquet-Climat-Énergie (communément appelés triple 20) ont été revus à la hausse par la Commission européenne en 2014. Ils sont désormais les suivants :

  • Réduction des gaz à effet serre : moins 40 % (contre moins 20 %).
  • Mix énergétique : 27 % d’énergies renouvelables (contre 20 %).
  • Efficacité énergétique : plus 27 % d’amélioration (contre plus 20 %).

 (1) Objectifs européens à l’horizon 2030 sur la base de l’année de référence 1990.

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