Ventilation générale

Pourquoi récupérer ?

Renouveler l'air d'un local permet de maintenir sa qualité pour ses occupants et pour les équipements et produits qu'il accueille. C'est également une obligation pour répondre aux exigences réglementaires définies notamment par le code du travail en milieu professionnel. Le débit d'air neuf apporté par le système de ventilation doit être adapté au niveau de pollution engendré par les occupants et les différentes activités.

Ainsi dans certains cas (procédés ne générant aucune pollution, grand volume, faible taux d'occupation, etc.) il peut être réduit si l'atelier présente une faible étanchéité. Pour d'autres types d'ateliers où les activités génèrent davantage de pollutions (poussières, solvants, etc.) le système de ventilation peut représenter un important poste de consommation énergétique. Hormis la consommation d'électricité nécessaire au captage et à la circulation de l'air, l'apport d'un débit d'air frais représente en période de chauffage une demande en énergie très significative.

Où récupérer ?

• Sur l'air extrait
  Si l'atelier pour des raisons de confort du personnel ou pour des impératifs de production a besoin d'être chauffé, l'air extrait se trouve donc à la température de consigne fixée. Il contient donc une quantité d'énergie dont une partie, voire la totalité, peut être récupérée si le recyclage de cet air est réglementairement possible (pour plus d’informations sur les aspects règlementaires, consulter le site de l’INRS).
• Au plafond !
  Dans les ateliers de grande hauteur (> 5 m) il est fréquent d'observer un phénomène de stratification de l'air. L'air chaud ayant tendance à monter, il stagne en toiture et crée un écart de plusieurs degrés entre le haut de l'atelier et la zone de travail (hauteur de 2 m environ).

Que faire de la chaleur récupérée ?

La chaleur sera réintroduite dans l'atelier, soit de manière directe (recyclage) soit par le biais d'un échangeur de chaleur entre l'air extrait et l'air entrant.

Comment récupérer ?

Différentes solutions existent pour la récupération de chaleur contenue dans l'air extrait. Si la réglementation le permet, une partie voire l’ensemble de cet air peut être recyclé. L'implantation de 3 volets d'air pilotés en synchronisation et d'un système de régulation est nécessaire.

Dans le cas où la récupération doit se faire de manière indirecte, un échangeur doit être placé entre l'air neuf et l'air extrait. Si les systèmes de soufflage et d'extraction sont à proximité, un seul échangeur suffit. Celui-ci peut être à plaques pour une récupération de chaleur sensible uniquement, ou rotatif pour une récupération de la chaleur sensible et latente.

Si l'entrée d'air neuf et le lieu d'extraction de l'air vicié sont éloignés, la récupération se fera par le biais de deux échangeurs de type batteries à ailettes et d'une boucle d'eau glycolée.

Dans le cas des ateliers de grande hauteur, l'installation de déstratificateurs d'air permet d'homogénéiser la température de l'air de l'atelier. L'air chaud stagnant en toiture est ainsi récupéré et soufflé vers le bas en direction de la zone de travail (à ne pas faire dans les ateliers générant de la pollution).

Quelles aides à l'investissement ?

L'installation d'un déstratificateur d'air fait l'objet d'une opération standardisée du dispositif de certificats d'économie d'énergie (CEE) : fiche IND-BA-10.

Exemples de réalisation

Récupération de chaleur sur air extrait dans l'industrie pharmaceutique.

N'oubliez pas ! Avant de récupérer, pensez à optimiser votre installation :

• Installez des équipements à haut rendement
• Identifiez et colmatez les fuites
• Étudiez la possibilité de la mise en place d'un système de ventilation par déplacement
• Captez les polluants au plus près de la source
• Asservissez l’extraction spécifique des polluants au fonctionnement des unités qui les produisent
• Modulez les débits d'air extrait par les captages spécifiques en fonction de la quantité de polluants dans l'air extrait
• Privilégiez des réseaux basses vitesses et limitez les pertes de charges dues aux coudes ou aux intersections
• Équilibrez le réseau aéraulique
• Considérez la perte de charge interne à l’épurateur ainsi que sa résistance à l’encrassement lors de l’achat
• etc